Captain Cause
Ce projet est archivé, et n'est disponible qu'à titre informatif

Un toit et un soutien pour des familles migrantes

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100 pour 1 toit
Bretagne
64journée·s de loyer pour une famille financé·s
15 difts
5 commentaires
20 € = 1 journée·s de loyer pour une famille
Pourquoi on aime ?

Car ils ne baissent jamais les bras dès lors qu’il s’agit d’aider ceux qui n’ont plus rien. “Sans toit mais pas sans droit” : on aime cette asso qui sécurise enfants et familles, et les accompagne dans cette longue démarche qu’est la régularisation.

Le défi

Solidarité
“Cent pour un toit”, créée en 2020, est confrontée à un afflux de demandes d’hébergement de la part des familles déboutées du droit d’asile qui n’ont aucune ressource, sauf une petite allocation pour les enfants accordée par le Département. Ces familles, qui quittent leur pays pour fuir la guerre ou des pratiques rituelles qu’elles refusent, doivent donc quitter le centre d’accueil de demandeurs d’asile qui les hébergeait jusque-là, et risquent de se retrouver à la rue, de dormir dans leur voiture ou de se balader d’hôtel en hôtel par le biais du 115, avec leurs enfants, pour la plupart jeunes.

La solution

Le projet de “Cent pour un toit” est de rechercher et de financer un appartement dans le pays de Saint-Brieuc (Côtes d'Armor) pour une famille avec 2 ou 3 enfants, puisque celle-ci n’est pas autorisée à travailler. Avoir un logement pérenne est la condition indispensable pour sécuriser une famille : cela permet aux enfants d'aller à l’école et aux parents de suivre des cours de français et de se rendre à différentes adresses pour le ravitaillement. La famille peut en parallèle continuer ses démarches, essayer de s’insérer dans une association solidaire et se préparer à une meilleure intégration dans la société française jusqu’à la régularisation.

Actualités

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Le témoignage d'Ortance
"Je suis arrivée en France le 7 janvier 2014. J’étais mineure, j’avais 17 ans. Je venais du Congo-Kinshasa. C’était difficile de vivre là-bas. Ma mère ne pouvait pas me payer l’école. Elle se débrouillait, elle avait un petit endroit où on faisait à manger. Ce n’était pas un restaurant, mais quelque chose de beaucoup plus petit. Au pays, j’avais envie de faire des études : je voulais être avocate ou journaliste. Mais j’ai dû arrêter l’école pour aider ma mère.

J’ai cru qu’en France tout serait facile. Mais en fait, non. Au début, le conseil départemental m’a mise dans un hôtel. Ça a duré moins d’un an. A ma majorité, ils m’ont mise à la porte. J’ai été aidée par Annick, de la LDH et par Alain (bénévole auprès de mineurs isolés). Il était trop tard pour m’inscrire au lycée hôtelier de Saint-Quay. Au lieu de rester un an sans rien faire, j’ai préféré entrer au lycée professionnel Jean Moulin, en pressing. Ça m’a permis d’avoir un titre de séjour étudiant, en novembre 2015. J’ai fini mon année au lycée mais j’étais beaucoup plus attirée par la restauration. C’est Alain qui m’a conseillée d’essayer l’apprentissage, et ça a marché. J’ai travaillé dans plusieurs restaurants.

En 2018, j’étais enceinte de six mois, mon autorisation temporaire de séjour en tant qu’étudiante était terminée depuis deux mois, et j’ai reçu une OQTF (obligation de quitter le territoire français) parce que je n'avais pas de contrat de travail. Grâce à une avocate conseillée par l’ASTI, on a vu qu’il fallait attendre trois mois après la naissance de ma fille. Elle m’a aidée à faire une nouvelle demande de titre de séjour, avec une promesse d’embauche du même patron qui m’avait déjà fait travailler. Et puis ça n’a plus marché avec le père de ma fille, il m’a mise à la porte avec la petite. J’étais désespérée : où aller avec une enfant? Le conseil départemental m’a hébergée un an, et puis ils m’ont dit « on ne peut plus continuer avec toi ».

En juin 2021, je suis arrivée à 100 pour un toit, et j’ai pu avoir un appartement. Ma référente, Laurence, a fait les papiers pour la location. On a refait une nouvelle demande de séjour, avec promesse d’embauche. Et en septembre 2022, j’ai eu un récépissé, au début à renouveler tous les trois mois, et ensuite tous les six mois. Je suis revenue au restaurant, en CDI. J’espère avoir bientôt une vraie carte de séjour ! Le 15 mai, j’ai quitté l’appartement de 100 pour un toit, et j’ai déménagé dans un logement que je loue, grâce à mon salaire. Je suis indépendante maintenant, et je vis avec ma fille, qui va à l’école”

Ce témoignage, plein de sincérité, illustre pourquoi nous nous battons.
Cette jeune femme est désormais intégrée dans la société française. 100 pour un toit l'a aidée. Elle s'est sortie de toutes les difficultés rencontrées au cours de sa jeune vie, sur les routes de l'exil. Nous sommes heureux de son parcours. Mais il y a également des dizaines de familles dans le besoin et dignes d'aide qui viennent à nous.

Merci de votre soutien si précieux.
L'été s'est bien passé
L’été s’est bien passé pour nos 11 familles.
Cet été, nous avons voulu apporter un plus à la plupart de nos 26 enfants pour qu’ils puissent passer un été comme leurs copains. Nous leur avons donc offert deux semaines d’accueil loisirs ou d’éveil sportif, ce qui leur a fait se dépenser à souhait. Entre l’école, les vacances et un habitat stable, tous commencent à avoir des petits copains et des petites copines.

Au mois de juillet, deux événements ont contribué à nous faire connaître et à recueillir quelques fonds :
- l’édition 2023 du trail de Pordic (Côtes d’Armor) a soutenu notre action et nous a attribué un euro par inscription !
- nous avons organisé notre second vide-grenier dans une grande salle de Saint-Brieuc : stand, buvette et spécialités locales et internationales étaient au rendez-vous.

Enfin, au cours de l’été, quelques bénévoles se sont penchés sur la création d’un site (en cours de construction) et d’un compte Facebook. Nous serons ainsi plus visibles à l’avenir !
L'été s'est bien passé

À quoi serviront les dons

L’argent récolté servira à payer les loyers et les charges d’une famille à hauteur d’environ 750 euros par mois. En lien avec une association culturelle solidaire, l’association essaie de proposer des activités culturelles et sportives pour les enfants pendant les vacances scolaires.
Bretagne
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