Des maisons adaptées aux changements climatiques pour les familles rurales Sahéliennes

Nous luttons contre l’habitat précaire et insalubre au Sahel, en diffusant à grande échelle une technique d’écoconstruction en terre crue pour permettre aux populations rurales d'accéder à un habitat décent, adapté aux changements climatiques et à un coût abordable. 

En 2040, près de 200 millions de Sahéliens n’auront toujours pas de solution durable et adaptée pour se loger décemment. La très grande majorité des populations sahéliennes vivent sous des toitures de tôle posées sur des murs de terre ou parpaings bétons, des logements chers, inconfortables, peu durables, et largement inadaptés aux conditions climatiques de la région. 

La mission d’AVN est de diffuser à grande échelle la technique de la Voûte Nubienne, un procédé architectural alternatif, vieux de 3 000 ans. Cette technique permet de construire des habitations entièrement en terre en remplaçant les toits de tôles par des toitures voûtées montées en briques de terre crue. Les maisons en Voûte Nubienne offrent un gain moyen en confort thermique de plus ou moins 7 degrés, ce qui est significatif lorsqu'on vit sous les températures les plus chaudes du monde.

Les maisons en Voûtes Nubienne sont des maisons bas-carbone, elles permettent d’éviter des émissions de CO2, tant sur la phase de construction (constructions 100% en terre crue, matériau à faible impact carbone et largement disponible localement) que sur la phase d’utilisation (grâce à sa bonne performance thermique).

Une famille qui souhaite construire sa maison en Voûte Nubienne apporte environ 75% du coût en nature et doit trouver 25% en cash, soit plus ou moins 400€ (pour payer les salaires du maçon et de ses apprentis, les portes et fenêtres et autres matériaux exogènes). Une telle somme est très difficile à mobiliser pour ces familles, parmi les plus pauvres au monde. Une incitation financière d’environ 300€ permet à la famille de débloquer sa décision de construire. Si ces dispositifs d’aides sont déjà en place dans les pays d’Europe, ils sont d’autant plus légitimes pour les populations sahéliennes qui sont les plus exposées aux changements climatiques quand elles y ont le moins contribué.