Captain Cause
Ce projet est archivé, et n'est disponible qu'à titre informatif

Un toit et un soutien pour des familles migrantes

Le témoignage d'Ortance

"Je suis arrivée en France le 7 janvier 2014. J’étais mineure, j’avais 17 ans. Je venais du Congo-Kinshasa. C’était difficile de vivre là-bas. Ma mère ne pouvait pas me payer l’école. Elle se débrouillait, elle avait un petit endroit où on faisait à manger. Ce n’était pas un restaurant, mais quelque chose de beaucoup plus petit. Au pays, j’avais envie de faire des études : je voulais être avocate ou journaliste. Mais j’ai dû arrêter l’école pour aider ma mère.

J’ai cru qu’en France tout serait facile. Mais en fait, non. Au début, le conseil départemental m’a mise dans un hôtel. Ça a duré moins d’un an. A ma majorité, ils m’ont mise à la porte. J’ai été aidée par Annick, de la LDH et par Alain (bénévole auprès de mineurs isolés). Il était trop tard pour m’inscrire au lycée hôtelier de Saint-Quay. Au lieu de rester un an sans rien faire, j’ai préféré entrer au lycée professionnel Jean Moulin, en pressing. Ça m’a permis d’avoir un titre de séjour étudiant, en novembre 2015. J’ai fini mon année au lycée mais j’étais beaucoup plus attirée par la restauration. C’est Alain qui m’a conseillée d’essayer l’apprentissage, et ça a marché. J’ai travaillé dans plusieurs restaurants.

En 2018, j’étais enceinte de six mois, mon autorisation temporaire de séjour en tant qu’étudiante était terminée depuis deux mois, et j’ai reçu une OQTF (obligation de quitter le territoire français) parce que je n'avais pas de contrat de travail. Grâce à une avocate conseillée par l’ASTI, on a vu qu’il fallait attendre trois mois après la naissance de ma fille. Elle m’a aidée à faire une nouvelle demande de titre de séjour, avec une promesse d’embauche du même patron qui m’avait déjà fait travailler. Et puis ça n’a plus marché avec le père de ma fille, il m’a mise à la porte avec la petite. J’étais désespérée : où aller avec une enfant? Le conseil départemental m’a hébergée un an, et puis ils m’ont dit « on ne peut plus continuer avec toi ».

En juin 2021, je suis arrivée à 100 pour un toit, et j’ai pu avoir un appartement. Ma référente, Laurence, a fait les papiers pour la location. On a refait une nouvelle demande de séjour, avec promesse d’embauche. Et en septembre 2022, j’ai eu un récépissé, au début à renouveler tous les trois mois, et ensuite tous les six mois. Je suis revenue au restaurant, en CDI. J’espère avoir bientôt une vraie carte de séjour ! Le 15 mai, j’ai quitté l’appartement de 100 pour un toit, et j’ai déménagé dans un logement que je loue, grâce à mon salaire. Je suis indépendante maintenant, et je vis avec ma fille, qui va à l’école”

Ce témoignage, plein de sincérité, illustre pourquoi nous nous battons.
Cette jeune femme est désormais intégrée dans la société française. 100 pour un toit l'a aidée. Elle s'est sortie de toutes les difficultés rencontrées au cours de sa jeune vie, sur les routes de l'exil. Nous sommes heureux de son parcours. Mais il y a également des dizaines de familles dans le besoin et dignes d'aide qui viennent à nous.
Merci de votre soutien si précieux.

L'été s'est bien passé

L’été s’est bien passé pour nos 11 familles.
Cet été, nous avons voulu apporter un plus à la plupart de nos 26 enfants pour qu’ils puissent passer un été comme leurs copains. Nous leur avons donc offert deux semaines d’accueil loisirs ou d’éveil sportif, ce qui leur a fait se dépenser à souhait. Entre l’école, les vacances et un habitat stable, tous commencent à avoir des petits copains et des petites copines.

Au mois de juillet, deux événements ont contribué à nous faire connaître et à recueillir quelques fonds :
- l’édition 2023 du trail de Pordic (Côtes d’Armor) a soutenu notre action et nous a attribué un euro par inscription !
- nous avons organisé notre second vide-grenier dans une grande salle de Saint-Brieuc : stand, buvette et spécialités locales et internationales étaient au rendez-vous.
Enfin, au cours de l’été, quelques bénévoles se sont penchés sur la création d’un site (en cours de construction) et d’un compte Facebook. Nous serons ainsi plus visibles à l’avenir !

Les infos de l'asso update

Les infos de l'asso

Chers donateurs,
Voici des nouvelles de notre association, des familles que nous accompagnons et quelques dates à retenir
d’ici l’été. Merci pour votre soutien qui nous permet d’offrir un toit et un accompagnement à des familles
exilées en attente de régularisation.

UNE TREIZIÈME FAMILLE !
Dans la dernière infolettre, nous vous parlions des dix familles que nous hébergions, des deux nouvelles
familles qui étaient sur le point d’arriver et de notre intention de faire une pause afin de consolider nos
engagements auprès de toutes ces personnes.
Mais voilà qu’une treizième famille, venue d’Albanie, a été prise en charge et a emménagé le 5 mars.
Cette décision, un peu précipitée, a été prise parce qu’une propriétaire à qui nous louons déjà un
appartement nous en a proposé un second et qu’un comité de soutien s’est constitué.

BIENTÔT LE PREMIER DÉPART
C’est une excellente nouvelle ! Une famille congolaise va nous quitter : la jeune femme a obtenu un titre de
séjour, elle travaille et peut dorénavant subvenir à ses besoins et à ceux de son enfant. Elle est sur le point
de déménager dans son nouveau logement. Nous sommes tous très heureux de cette belle intégration !

UNE AUTORISATION DE SÉJOUR PROVISOIRE
Le père d’une famille d’Azerbaïdjan, récemment prise en charge par notre association, a reçu un récépissé de
demande de titre de séjour pour raison médicale et pour une durée de six mois. Ce qui veut dire qu’il est
officiellement autorisé à vivre en France pendant cette période.

CHANGEMENT D’ÉCOLE, NOUVEAUX DONATEURS ?
Les enfants d’une famille que nous accompagnons ont changé d’école parce qu’ils ont déménagé.
Conséquence la plus directe pour nous est que la plupart des donateurs souhaitant aider cette famille
(qui étaient des parents d’élèves de la première école) ont cessé leurs dons. Nous cherchons de nouveaux
donateurs : il n’est pas indispensable de connaître directement une famille et ses enfants pour nous aider
financièrement.

4000 € POUR LES LOISIRS DES ENFANTS
Nous avons bénéficié d’une subvention spécifique de la Fondation Grand Ouest de la Banque Populaire :
4000 € attribués à notre projet loisirs, cet été. Nous proposerons à nos 26 enfants et adolescents 
une ou deux semaines d'accueil loisirs ou d'éveil sportif. Si vous avez des idées de sortie pour nos
20 enfants de 4 à 11 ans et nos deux adolescentes de 13 et 14 ans, n'hésitez pas à nous en faire part.

UN GOÛTER  BIEN JOYEUX
C’est la deuxième fois que nous organisons une telle rencontre, après le repas du 9 octobre dernier. Un goûter a réuni toutes les familles exilées que nous accompagnons, le 19 mars à la Briqueterie à Langueux. Un moment très sympa, avec du beau temps, des jeux d’extérieur, des bonnes crêpes faites par Xavier, des rencontres et des discussions sans fin.

Pour contacter l'association : [email protected].

Une 11ème famille accueillie grâce à Cent pour un toit update

Une 11ème famille accueillie grâce à Cent pour un toit

Courant janvier, nous allons accueillir notre 11ème famille, une mère et ses 3 enfants. Notre moyen de financement, c'est de constituer un comité de soutien et de donateurs pour mettre à l'abri et payer loyer et charges pour cette famille. Dès le mois de décembre, nous avons fait un appel dans la presse pour organiser une première réunion publique. Voir article de journal joint. Le 6 janvier dernier, nous avons déjà trouvé un appartement. La propriétaire s'est dite rassurée du fait que "Cent pour un toit" signe le bail et se porte garante pour la famille.

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